StratosFred

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Mon Netflix


Netflix, le coin des bonnes affaires

Au hasard d’une promenade sur Netflix (pas si hasardeux que ça puis que c’est ma petite Chérie qui tient la télécommande), je suis tombé sur une nouvelle série : Mr Selfridge. Depuis les dernières expériences avec ma petite Chérie je trouve sympa de passer un petit moment à regarder n’importe quoi enfin à regarder une série girly.

 

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Le thème de celle-ci est encore bateau mais palpitant : la vie d’un pionnier, la vie rêvée d’un américain à Londres dans les années 1910, la vie d’un homme qui a révolutionné le marketing, la vie d’un homme qui a son propre grand magasin à Londres.

 

Bon, ok ! Premièrement, se préparer à nouveau à ne voir ni cascades (il n’y avait pas encore d’escalator à remonter en sens inverse), ni courses poursuites (l’automobile la plus rapide devait frôler les 23 km/h soit moins vite qu’un homme qui court avec une jambe de bois), ni de sexe (alors qu’il est inscrit dans la description de la série que Monsieur Selfridge est un homme à femme), ni de bagarres (excepté quand il a « inventé » les soldes mais l’aristocratie londonienne ne jure que par « la joute verbale »). C’est dénué de toutes pensées pour ne pas dire que j’avais laissé mon cerveau sur le trottoir que ma petite Chérie et moi avons commencé la saison 1 de Mr Selfridge de bon matin.

 

 

D’abord on découvre un personnage : Harry Gordon Selfridge. De mon point de vue une espèce de Tony Stark (hahaaaa, ça commence aussi par S) alias Robert Downey Jr : un beau gosse qui a clairement les moyens de ses ambitions. Du point de vue de ma petite Chérie il s’agit simplement d’un homme normal même quand il dévoile sa musculature naturelle de docker veillant au bien-être des femmes et défendant même la cause féminine du début du siècle (les suffragettes).

 

Pour raconter brièvement l’histoire il s’agit d’un homme d’affaire américain qui s’installe à Londres afin d’y ouvrir un grand magasin de type « Inno ». Ce visionnaire impose une nouvelle façon d’appréhender le commerce pour les Ladies. Il place au même endroit tous les produits dont elles ont besoin... ou pas, comme un aéroplane. Cet énergumène (pour employer le langage fort de l’époque) a une méthode bien à lui de voir les choses, de créer des modes ou trouve le moyen de masquer les odeurs de crottins de cheval provenant de la rue.

 

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La première scène semble tout droit sorti des archives de la création de Rive Gauche à Charleroi : un tas de types devant un gros trou qui sont les seuls à voir comment ce sera l’année d’après. Bien sûr comme la construction du magasin n’est qu’un souci technique, Mr Selfridge engage déjà le personnel du commis au chef de département. Évidemment son premier investisseur lui fait faux bond. Qu’à cela ne tienne il en trouve un deuxième et devinez qui ? Une richissime anglaise accro aux petits jeunes dont les cheveux collent à sa poitrine chaque fois qu’elle est nue. On voit que dalle, ha oui un galbe de sein mais pas un téton à l’horizon. Je restai donc à admirer la courbure de ses reins en pensant que je suis super chanceux parce qu’à l’époque on ne dévoilait même pas ses chevilles. La seule femme à porter sa robe au-dessus des chevilles est une féministe qui le fait pour pouvoir aller tranquille à vélo.

 

Ne soyons pas mauvaise langue et retombons dans cette série qui met en avant un tas de nouveautés comme le magasin en lui-même et la manière de vendre des trucs dont on n’a pas besoin. Et oui j’ai aimé cette série (du moins la première saison). J ’ai apprécié voir des costumes décourageant tout « quickie » dans l’arrière-boutique, j’ai aimé la prestance de ce patron à l’écoute de son personnel même si on connait la réalité de la classe ouvrière au début du 20ème siècle, j’ai aimé les différentes intrigues amoureuses bien qu’il soit fixé dans « le règlement d’ordre intérieur » qu’il est interdit de fricoter entre collègues, j’ai aimé les joutes verbales où il faut quinze phrases pour dire à quelqu’un « ta gueule », j’ai aimé les rapports à l’histoire nous permettant de savoir que la première traversée de la Manche a été réalisée par Louis Blériot le 25 juillet 1909, j’ai aimé voir la révolution féminine : des « casseurs » avant l’heure.

 

Ho tien, je me rends compte d’un truc au moment de faire ce petit billet, il n’y a pas un seul black. Sans doute la trop grande rigueur historique. Il n’y avait pas encore de vigile ou de porteur.

 

Regarder cette série avec ma petite Chérie a été un petit bonheur qui c’est terminé à 4h30 du matin dû au fait qu’elle voulait s’enfiler… l’ensemble des épisodes d’un trait.


13/01/2016
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Aujourd’hui je découvre Netflix avec ma Chérie.

Vive le numérique, vive les séries et vive les grattes grattes dans les cheveux.

 

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Après avoir vu quelques publicités sur ce nouveau « canal » : Netflix, nous avons, nous aussi voulu nous mettre à la page, on s’est abonné. Au programme du catalogue des séries type Walking Dead, Sons of Anarchy, Breaking Bad, Arrested Developpement, …Bref de quoi passer de chouettes soirées et économiser quelques gigas en arrêtant de télécharger ou de regarder des films filmés à l’aide d’un smartphone bof bof dans une salle de cinéma et le tout sous titrés en ukrainien. Les temps changent même s’il est vrai que ce mode de fonctionnement me permettait, de temps à autres, de compter sur une « erreur » afin de disposer d’un film coquin (tant qu’il n’y a pas de poney on n’est pas difficile).

Et bien c’est fini tout cela grâce à Netflix, vive la télé à la demande et au revoir les pubs.

 

Profitant donc d’une soirée tranquille, les enfants n’étant descendus que 2 fois, et du dernier cadeau offert à notre aîné (une WiiU) nous avons décidés de nous abonner. « Tiens Chérie puisque tu joues plus souvent que moi tu peux programmer ». En même temps ça n’avait aucun rapport mais autant lui donner de l’importance pour finalement constater, en maîtrisant péniblement mon étonnement, qu’en plus de faire l’entretien de la chaudière il ne lui fallait que 47 secondes pour installer Netflix. Après l’avoir félicité longuement (ou alors j’ai pensé très fort que je le faisais ? Peu importe), nous nous sommes installés confortablement pour parcourir le catalogue.

 

Il y a quelques trucs pas mal : des zombies, des motards, des affairistes, des espions et tout un tas d’autres héros aussi mystérieux que violents. Le top !

 

En espérant que lire 4 fois les résumés des films ou séries qui m’intéressaient ma petite chérie insisterait pour me faire plaisir et choisir parmi ceux-ci. Rien, pas de réponses, pas de prises de paroles, un regard vide vers la télé. Là, je comprends que je me suis fait avoir. Je tremble, je n’ose plus bouger le joystick, je sais ce qui va se passer. C’est tactique, elle m’a laissé regarder en premier. « Il y a quoi d’autre ? » Et merde, me voilà dans ses filets, elle a feint de l’intérêt pour mes programmes. Pas le choix, je dois en faire autant. J’ai pris mon ton spécial faux cul et j’ai osé un : « tu veux qu’on regarde ? » Sa réponse ne tarda pas : oui !

 

A ce moment, mon monde s’est retrouvé englouti sous des litres de mièvreries, j’ai été balayé par des tornades de ragots, recouvert par des déferlantes de barbe à papa, immolé par la chaude blondeur des héroïnes. Ma Chérie avait découvert les séries girly.

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Comme elle compte plus que tout au monde pour moi, que la journée avait été parsemée de petits messages olé olé et que les enfants s’étaient enfin endormis, je lui ai proposé de regarder quelque chose de nouveau. Elle approuva mon idée et à ce moment je constatai que j’étais à nouveau perdant. Qui dit nouveau programme, de plus savamment étudier pour les filles, dit séries et au lit. Tant pis, c’est l’occasion de m’intéresser à ce qu’elle aime (ou de faire semblant).

 

Bon joueur, bien que terriblement frustré, nous décidons qu’il vaut mieux que je me taise, qu’elle représente l’unanimité et donc qu’elle décide de la première série. Le tour du catalogue version girly débute. Les blondes souriantes défilent, les vampires profitent de leur look « saut du lit » pour emballer d’ingénues collégiennes, les femmes sont non seulement des héroïnes mais elles ont de l’humour, les premières personnes à figurer aux génériques sont les habilleuses. Ça va être long !

 

Soudain, espoir. Elle s’arrête sur un truc, qui en passant vite pourrait m’intéresser mais non.

 

« Tu veux qu’on regarde ça ? » Me demande-t-elle. Je pense en moi-même : ne fais pas de conneries, reste maître de toi, ce soir tu es sa meilleure copine, ne gâche pas tout. Pas moyen ! Je lui réponds en soufflant, en levant les yeux au ciel, en lançant un coussin sur un autre fauteuil, en pestant : oui allé. Va pour ton truc. Mes efforts de râleries étaient inutiles, elle avait déjà appuyé sur play tandis que la musique du générique couvrait tous mes bruits pourtant si bien orchestrés. Mince encore une fois tombé dans le panneau : sa question n’était que rhétorique.

 

Comme il n’y a plus que ça à faire, je me tourne vers la télé et prend connaissance de notre distraction de la soirée. Mesquin, je suis heureux de penser qu’une série de fille ne dure que 26 minutes mais encore une fois je me mets le doigt dans l’œil : la série comporte des épisodes de 45 minutes. Résigné, je décide d’arrêter la lutte qu’apparemment j’étais seul à mener.

 

Nous voilà donc dans le vif du sujet. La première série s’appelle Orange is the new black. Ayant un bon niveau en anglais je me rends compte que même « l’ennemi » est finaud : les titres sont codés. Fier mais déjà largué je me tais jusqu’à un : tu sais au moins ce que ça veut dire ? Mais comment elle fait ? Elle ne m’a même pas regardé, je n’ai rien dit et voilà qu’elle prend plaisir à relever tant mon ignorance que ma grande motivation à la dissimuler. « Tu sais toutes les filles doivent avoir une petit robe noire dans leur garde-robe. C’est tendance. Et là comme la série se passe en prison et que la couleur est l’orange et bien ça remplace. » Je ne pose pas de questions. Elle a fait ce qu’elle devait faire : donner une explication. Elle se moque de ce que je devais faire : chercher à comprendre.

 

Avec l'intrigue se déroulant en prison je pense que ça ne sera pas si gnangnan que ça. J’ai adoré Oz donc laissons une chance à cette petite blonde. J’attends les trahisons, les magouilles, les coups de sang et les gardiens véreux sans scrupules.

 

Waw j’ai été servi : l’héroïne trahi son petit ami (qui pourtant lui avait promis de l’attendre) avec une ex qu’elle retrouve en prison. Ça magouille pas mal pour trouver les ingrédients nécessaires à la réalisation d’un gâteau d’anniversaire ou un beau cadeau pour fêter la sortie de prison. J’ai retrouvé l’intensité des coups de sang quand une détenue s’est assise sur le lit d’une l’autre (en même temps elle n’avait pas demandé). J’ai retrouvé les gardiens véreux et sans scrupules : il y en a un qui adore les filles (quelle surprise) et qui passe toujours entre les mailles du filet de la direction. Un autre gardien prend tous les risques pour cacher des mots d’amour à sa copine détenue et enceinte de lui. Un autre gardien abuse de sa fonction pour se faire faire… des sandwiches par la matrone russe chef de cuisine.

 

Les choses étant un minimum construites, j’attends rempli de déception et de curiosité la petite scène lesbienne qui dure deux minutes trente tous les 6 épisodes. Oui je suis ridicule, j’attends de voir une paire de seins. Quel crevard!

 

Un brin émoustillé, je propose mais alors sans aucunes mauvaises pensées de m’allonger près de ma Chérie. Oh bonheur elle accepte, me fait une jolie place, défait ses cheveux et s’offre enfin à moi. J’oublie mes précédentes défaites et me rue sur la proie. Juste j’avais pas trop compris que le périmètre de doudouces se limitait à des grattes grattes dans les cheveux.

 

J’ai tout de même courageusement regardé tous les épisodes mais quand il n’y en plus… Les semaines qui ont suivi j’ai fait la connaissance de Da Vinci’s, de sa veste en cuir, de sa barbe de trois jours, de son hyperactivité et de ses coucheries voulues ou pas. J’ai aussi découvert Elementary  où Sherlock Holmes new yorkais du 21ème siècle, de ses raisonnements tirés par les cheveux, de sa barbe de trois jours, de son hyperactivité et de ses coucheries voulues ou pas.

 

Au final je pense qu’avoir regardé toutes ces séries avec ma Chérie m’a bien amusé, dès que j’ai pu oublier tout ce que j’avais appris en histoire. Je pense avoir passé des moments privilégiés et je ne cherche pas d’explications sur ses élans de tendresse de fin de semaine. Ma chérie est dure en affaire mais pas injuste.  

 

  


17/12/2015
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