StratosFred

StratosFred

My life


Wake up

Voilà déjà des années que je n’ai pas actionné un réveil. Ce n’est pas que j’ai une vie de roi à me lever à toutes les heures mais c’est que ce domaine est à la charge de ma petite Chérie. C’est elle qui branche le fameux radio réveil reçu à sa petite communion sur une heure très matinale histoire de commencer la journée avec des interférences dans tes rêves. C’est aussi elle qui choisit le « morceau réveil », cet air censé te mettre de bonne humeur, cet air qui rythme l’étalement du choco sur ta tartine, cette petite mélodie qui te donne des airs de Cameron Diaz quand tu t’habilles, ce morceau que tu as choisi délibérément pour être ton premier instant de bonheur de la journée.  

 

 

Depuis toujours donc c’est elle qui allume (ou qui oublie d’allumer) le réveil. Là, c’en est trop, je crie stop ! Mais merde quoi, ras le bol de Pharell et de son « Happy » ! Il me sort par tous les trous et le matin c’est pas une mauvaise chose que de trouver un truc chiant. Je trouve ce morceau déjà construit pour être un « morceau réveil ». Ces 4 coups de buzz du début me font sursauter et la façon dont il se vente après m’exaspère. Même s’il a une bonne poire William (hahaha) je déteste cette façon dont il me lance sans détour qu’il est heureux. Non, il ne me donne pas un conseil pour approcher du bonheur, il me vomit à la gueule qu’il est heureux. Pas une joie contenue à la Droopy non, Monsieur William aime se promener dans des quartiers zarbis invitant qui le veut à danser au milieu du chemin et ce sans alcool, sans drogue juste shooté au « bonheur William ».  Si je me lève avec cette chanson c’est pour déguerpir, quitter la chambre avec mes fringues en main et aller m’habiller autre part. La sonnerie en soi est déjà un problème mais le pire c’est que ma petite Chérie ne se lève qu’au 7 rappel ! Non, non et non !

  Je ne le supporte plus. Au lieu d’être de bonne humeur j’ai déjà des envies de meurtre. Ce Pharell fout en l’air ce petit moment entre rêves et réalité, ce précieux moment où la fille de tes rêves te dit de gentilles choses quand tu viens de lui faire comprendre très clairement que tu la basculerais bien, cet instant magique qui s’en fout du jour de la semaine, ce nuage dans un moelleux espace/temps non encore défini, ce moment où toutes les meilleures idées du monde se sont donné rendez-vous dans ta tête à toi et pas dans une autre, cet instant délicieux où la « demi molle » est à la fois crainte et appréciée.

 

 

Bref sa sonnerie est un calvaire (tien, c’est une contrepèterie)! 

 

Je pense que tout comme le choix d’une voiture (quoi que…), le « morceau réveil » doit être discuté à deux. Cela ne sert à rien de se la jouer perso, je rappelle que le but recherché est de se lever à 2 de bonne humeur. Pas un qui subit pendant que l’autre se lève d’un bon et se déplace toute la matinée comme un petit cabri. C’est une petite activité de dimanche soir de choisir un nouveau morceau pour sa semaine.

 

J’apprécie les encouragements et la mise en forme « psychologique » de certaines chansons.

 

Quand je parle de mise en forme psychologique c’est une chanson capable de te donner l’envie de te lever pour affronter les difficultés du jour.

 

  J’ai déjà eu de mauvaises expériences qui m’angoissaient quand je les entends au levé comme White rabbit de Jefferson airplane, The Ballad of Lucy Jordan de Marian Faithfull, The end des Doors, la bande originale de Twin Peaks de Badalamenti, Nightcall de London Grammar ou l’œuvre complète de Enya ou de Lana Del Rey. Là tu rêves juste d’un sommeil éternel !

 

Non, quand je me lève je veux me sentir à la hauteur de la journée qui m’attend. J’ai envie d’être positif, de sentir les choses et les personnes avec les meilleures intentions.

 

Mon top : tout seigneur tout honneur Heroes de David Bowie (prière de mettre toutes références à la publicité de côté), Reality de Lost Frequencies c’est emballant et ça se chante tranquille avec une brosse à dent en bouche, The time is now de Moloko, Waiting all night de Rudimental (mais là c’est pour un gros fight spirit et ça peut disperser les troupes, faut suivre), Badaboum de Hooverphonic ( si le patron est un gars à subir. Ça fait la fille à la photocopieuse avec son mp3 dans ses oreilles qui regarde tous ses collègues qui s’agitent pour, selon elle, « un gros con »), You could be mine de Guns N’ Roses si le petit déjeuner est essentiellement composé de 3 rails de coke et d’une vodka sans glace, Eye of the Tiger si c’est LE matin ( celui que tu ne peux plus repousser) où tu retournes chez Basic Fit, Waepon of choise de Fatboyslim pour te balader comme un patron toute la journée avec de temps à autres un petits pas chassé, Space Cowboy de Jamiroquai pour que ma petite Chérie vienne gentiment se blottir dans mon bras, Clint Eastwood de Gorillaz et ça le fait grave devant le miroir si en plus tu connais par cœur les passages rappés.

 

En fait cela dépend de chacun et de la façon dont il se voit se lever. Varier les « morceaux réveil » permet d’aborder chaque nouvelle journée avec un nouvel esprit et de la confiance en soi. C’est aussi une petite occasion pour choisir à deux et donc de préparer ensemble un bon réveil commun.

 

Il est tout à fait possible de faire tout de même quelques surprises à l’être aimé comme programmer un dimanche à 6h30 Firestarter de Prodigy. Ca réveil et ça fait rire 50% du couple.

 

Il y a aussi les réveils version « qui ne tente rien n’a rien ». Programmer pour un dimanche matin, lendemain de sortie Prince avec Purple rain est une arme à double tranchant soit assumer le côté désuet et romantique à deux balles ou se retenir de rire parce qu’on se voit faire une tentative de cunnilingus version Hot Shot.

 

Pour un beau matin d’été on peut aussi se la péter avec Wicked game de Chris Isaak. J’accorde volontiers à ma petite Chérie ce petit fantasme. Même si ça se voit à mort (elle creuse les reins alors je l’ai même pas touchée, elle bouge au ralenti ou file à la douche pour revenir avec les cheveux mouillés qu’elle secoue dans tous les sens) je fais comme si je n’avais rien vu et je profite tout comme elle parce qu’on s’est levé de bonne humeur.


01/02/2016
0 Poster un commentaire

Modèle familial

Voilà 20 ans que ma petite Chérie et moi sommes ensemble. Depuis nous nous sommes unis et sommes les heureux propriétaires de deux magnifiques nains de jardin, un garçon et une fille.

 

Malgré les bonheurs (et galères) successifs une chose est super organisée chez nous : c’est l’homme qui s’occupe de l’intendance et la femme qui bosse à l’extérieur. Même si ce mode de fonctionnement est assez courant, il étonne toujours plus d’un.

 

Dès notre mise « en ménage », un critère essentiel pour ma petite Chérie était un lave vaisselle. OK mais c’était pas le point central pour moi ; ma mère a donné le nôtre et nous avons toujours fait la vaisselle à la main. Mais bon puisque cela lui tient à cœur on va prendre cet élément en compte. Les choses ont évolué quand elle s’est mise à ne pas me préparer de « bons petits plats ». Non, allé, soyons honnête. Techniquement il y avait quelque chose dans mon assiette mais de là à être bon… Voilà c’est clair ma petite Chérie n’est pas un chef.

 

 

Alors qu’une simple remarque sur sa coiffure la mettrait dans tous ses états, elle ne moufte pas en voyant mon visage surpris de découvrir des sensations et des goûts dont j’ignorais même s’il existait un qualificatif. Elle avait prévu son coup, elle savait pertinemment qu’elle n’était pas un cordon bleu. Elle venait de sacrifier un pion pour s’avancer en reine.

 

 

Tu aimes ? me demanda-t-elle avec un sourire en coin. Moi qui pensais que la seule façon de faire partir ce  goût immonde était de tout simplement avaler ma langue, j’ai dû abandonner cette idée, j’avais besoin de ma langue pour lui répondre. « C’est spécial ! Un goût de vieux truc mais dans le futur, comme si en 2500 tu ouvrais et mangeais une conserve périmée en 2152.

 

 

 

Si tu veux je peux m’occuper des repas. Et là tu crois que t’as marqué un point alors que tu t’es fait mettre K.O. Elle répond : O.K. ça marche ! Quoi d’autre à faire que se lever et débarrasser.

 

Quand j’ai eu le bonheur d’habiter avec ma petite Chérie j’aurais dû lire les conditions générales. J’ai fait « l’acquisition » d’un produit sans service après vente. Je ne vais quand même pas aller voir ma charmante belle maman et passer en revue la liste des options manquantes. Comme mes parents avaient une grande conscience professionnelle et des horaires impossibles j’avais dû apprendre à m’occuper de ma petite sœur et de mon petit frère. A l’époque il n’y avait pas de soucis, je ne voyais pas cela comme une corvée au contraire c’était une source de revenus. S’ils voulaient manger fallait me filer un morceau.

 

Quand nous avons acheté notre propre petit nid d’amour et que nous avons eu des soucis de chaudière pas de secret j’en touchais pas une en bricolage. Ma petite Chérie m’a démontré que son super pouvoir lui servait à quelque chose. Oui elle avait ce don typiquement féminin : elle lit les modes d’emploi. Elle a donc pris celui de la chaudière et l’a parcouru en alternant les « chuuuut » quand j’essayais de lui montrer ce que je pensais être le problème et les « mmh mmh » d’un air de dire « moi aussi je suis d’accord avec le livre ». La difficulté étant trop grande elle a dû se résoudre à appeler un professionnel qu’elle avait en plus dans son cercle de relation.

 

Une fois le pro dans la chaufferie j’ai compris où était ma place. Elle venait de lui poser une question à laquelle j’avais strictement rien compris tandis que le pro a même rit à une blague connue dans le milieu du chauffage. Ma place était donc de fait dans la cuisine. J’ai eu un espoir quand ma petite Chérie remarquant que je partais tristement m’a gentiment rappeler mais cette brève attention n’était destinée qu’à me demander de revenir avec deux bières, une pour son ami chauffagiste et une pour elle !

 

Depuis lors les choses sont claires, je m’occupe de l’intendance, c’est moi qui reste à la maison et c’est ma petite Chérie qui va bravement affronter le monde de dehors. Quand elle rentre et m’embrasse je ressens toujours la même envie de lui mettre les meilleures choses sur la table dès que j’ai terminé de lui repasser son linge. Une fois qu’elle a fini de trier le gras dans son assiette, de rajouter du sel et manquer de se brûler en essayant de parler pour justement dire que c’est chaud et qu’elle se brûle. Elle mange en quatrième vitesse et va se taper dans le fauteuil.

 

La table débarrassée et la vaisselle faite, je vais m’installer près de ma petite Chérie, elle me regarde puis me sourit dévoilant ainsi ses profondes fossettes. A ce moment je sais qu’elle me dit « merci... et il y a quoi comme dessert ? »

Pour les nains et le reste nous avons aussi notre propre fonctionnement mais c’est une autre histoire…


12/01/2016
2 Poster un commentaire

C’est la crise !

Certains diraient : « Waw Fred t’as hiberné ces 15 dernières années ou quoi ? ».

Et bien non !! Je n’étais pas en train de dormir ni même de « nier l’affaire ». Je ne me rendais pas compte de l’ampleur de LA crise, de MA crise.

 

Non, mon but dans la vie n’est pas d’être aussi désinvolte et dispendieux qu’auparavant. Je cherche simplement à trouver  la juste place de ma petite personne dans ce monde si vaste rempli « de pas gentils ».

 

Je n’entends pas le terme « crise » dans son seul sens économique : l’évocation de difficultés financières d’un état ou d’une personne. Je conçois ce terme d’une manière plus psychologique comme le fait de devoir m’adapter à des situations pas jolies jolies alors que « c’est même pas moi d’la faute » (comme mes 40 ans qui arrivent à grands pas).

 

Tous les aspects de mon quotidien sont touchés : le financier bien sûr mais aussi le boulot, le religieux, le familial, le couple, ma conception de l’art, l’éducation de mes enfants,  l’amitié, la santé, le sexe et également ma confiance en différentes institutions qu’elles soient européennes ou nationales.

 

Non vraiment ce n’est pas facile de se placer au milieu de tout cela.

 

Je pense avoir beaucoup couru dans le vide et être hors d’haleine. Si seulement j’avais perdu autant de kilo que de temps… J’ai donc décidé de réaliser une certaine « décorporation »,  laisser mon corps en place, faire faire un pas en arrière à mon esprit et de me regarder me dépatouiller dans cette pagaille.

 

Déjà la démarche est compliquée en soi. Se dire : « et bien mon gars t’as pas le meilleur avis du monde sur ça, ça, ça ou ça, en fait sur tout. T’as juste un avis, t’as juste ton avis ! ».

Faute avouée, à moitié pardonnée. Il faut donc que je m’occupe de mon autre moitié et je ne parle pas ici de ma petite Chérie. Oula non ! Cette moitié de moi est entière et ne supporte pas les demi-mesures à moins d’être trois quart perdue dans ce qui étaient mes avis de « gros con ».

 

Voilà, le mot est laché : « gros con »! J’ai dû admettre, avec grand peine, que j’avais pas mal d’avis de « gros con ». Des opinions sur tout et n’importe quoi. Le pire c’est que je pouvais m’emballer afin de juste faire entende mon avis de « gros con ». Je trouvais force et constance dans mes dires tant que d’autres « gros cons » m’écoutaient.

Mais ça c’était avant (oui je porte des lunettes et je cherche un sponsor) !

 

Je ne dis pas que j’ai arrêté d’être con mais  un « gros con » certainement.

C’est là que je ne peux compter que sur mon autoévaluation. Personne n’est encore venu me voir en me félicitant d’être un con ordinaire et plus un « gros con ».

 

J’ai abandonné ma zone de confort, le jugement en surface, l’envie du dernier mot.

Je tente désormais d’aller au bout des choses et je ne parle pas de ma réserve de carburant, de ma cuve à mazout, de la date limite de mes yahourts ou de ma batterie de G.S.M. Non ce n’est pas cela même si on sait qu’un yahourt reste comestible une bonne semaine après sa date de péremption. Je parle de réaliser un entretien et une mise à jour de mon juke box à conneries.

 

Etant un mec, un dur, un poilu je pensais qu’il n’y avait qu’à démonter, souffler un peu sur tout, remonter le bazar et le tour est joué ; on boit un coup !

Nan malheureux, c’est pas comme ça que ça fonctionne. Il faut un mode d’emploi. Ce n’est pas tout, il faut qu’il soit dans la langue de l’utilisateur (évitons d’être sectaire). Il ne faut surtout pas qu’il soit dans la langue « maternelle »; les erreurs de sens et d’interprétations risquent d’être légion.

 

C’est pas encore fini, loin de là. Il est obligatoire d’avoir une formation pour lire ce mode d’emploi. Il est aussi impératif de trouver la bonne formation et le bon formateur : une formation en anglais du 18ème siècle avec un professeur renommé ne sert à rien dans une tour de contrôle. C’est pas une obligation, j’aurais très bien pu m’épanouir dans une formation en alternance de type maçonnerie. Y voir là l’occasion de matérialiser la solidité d’un être sur base de fondations solidement ancrées dans le sol. Mais non, j’ai choisi de me faire chambouler la tête. Tout autant qu’en maçonnerie je risque l’accident de travail. Sans casque on risque une brique sur le coin de la gueule. Eviter le mensonge et prôner l’honnêteté évite de se ramasser des tuiles sur la tronche.

 

Soyons clair (et ce n’est pas ce qu’on appelle du racisme ordinaire car je suis métisse) je n’ai pas déménagé à Bisounours City. Je suis conscient, et parfois très, que c’est la memerde ! En me baladant dans le Brico de la vie je fais mes petites courses, j’évite de tout vouloir tout de suite, n’achète pas à crédit et ne regarde même pas les promos.

 

Je ne suis ni poète torturé, ni prof de français frustré. Je suis simplement un gars qui aime écrire et donné son avis en le nuançant par un « ça vaut que ça vaut ».

 

Dans ma quête de résolution de crise je me penche sur moi bien sûr et je cherche à comprendre le monde qui m’entoure autrement dit comprendre ma petite Chérie. Bien évidemment j’invite qui veut à me suivre dans cette longue balade mais comme dans une fête d’ado, venez avec vos trucs : votre sens de l’humour, vos critiques (constructives au moins), votre envie de découvrir certains endroits, des produits (stupéfiants ok mais je ne prône pas les drogues entendons nous bien !). Sur le chemin je souhaite aussi m’arrêter pour vous présenter des personnes talentueuses et méritantes.

 

Sur mon invit « y fait marqué » : respect et courtoisie obligatoire.

Pour ce voyage, je vous propose la compagnie de StratosFred. Cet homme à tête de cheval sera votre guide et compagnon pour ce cyber voyage.

Attention, lui seul est responsable de ses propos. Inutile de s’en prendre à Fred !!

 

Pour ceux qui ne lisent que les fins :

Je suis Fred, quasi 40 ans, en recherche d’épanouissement professionnel, passionné d’actu et de média,  père de 2 enfants, dévasté par la mort subite de sa mère (mais maintenant ça va mieux merci de prendre des nouvelles), marié à une femme de caractère, en bisbrouille avec le reste du monde, ne trouvant son équilibre qu’auprès d’amis sincères… et de ma psy.

En accord avec moi-même je vous présente StratosFred acteur principal de ce blog. Comme l’équipe de rédac est ok beh c’est parti. Découvrons tout ce qui le ‘passionne ou l’interpelle.

 

Petite précaution d’usage ce n’est pas parce qu’on parle de choses sérieuses qu’il faut se prendre au sérieux. Laissons Fred ici et continuons avec StratosFred.

 

D’avance merci les gars (terme général pour dire « vous tous ». On ne va pas commencer par un conflit sexiste) !

 

 

 


04/01/2016
0 Poster un commentaire